Prix Elie Faure
MARIO GARIBALDI
L'Art et la Culture, vecteurs de développement méditerranéen...
Passionné d'Art, l'avocat Mario Garibaldi est à l'origine de l'exposition Van Gogh - Monticelli.
Mario Garibaldi fait partie de ces personnalités qui vivent leurs passions, bien plus qu'ils ne les évoquent. Passionné d'art pictural, notamment de peinture provençale et en particulier d'Adolphe Monticelli auquel, grâce à lui, un hommage vibrant est rendu actuellement à la Vieille Charité, à travers une magnifique exposition. Mais aussi d'Art au sens général du terme et de mode en particulier. Sous une certaine forme, créatrice, élégante, esthétique, telle que peut l'être la mode imaginée par des artistes de l'envergure de Geneviève Sevin-Döring, spécialiste du vêtement en une seule pièce, qui habilla en son temps la peintre Léonor Fini, grande prêtresse du surréalisme.
Pour cet homme érudit - dont le père, Charles, était expert-spécialiste de Monticelli ; sa vocation à l'art s'était révélée en 1913 à la vision, chez l'un de ses camarades de classe, de trente oeuvres de cet artiste - Monticelli incarne tout ce que l'art peut représenter en termes d'influence et d'identité pour le territoire de la Provence et de la Méditerranée.
D'où l'idée, initiée par Mario Garibaldi, de reconstituer, avec le concours de Marc Stammégna, autre spécialiste, la collection de tableaux de ce peintre que Van Gogh découvrit un jour de 1886 chez un marchand
d'art de la rue de Provence à Paris et qui lui permit de trouver ce qu'il cherchait depuis longtemps : l'emploi d'une matière expressive. Cette idée, appuyée par Jean Mangion, Directeur des affaires culturelles de la Ville de Marseille, parvint à séduire, puis à passionner Marie-Paule Vial, Directrice des Musées de Marseille, laquelle, en organisant l'exposition "Van Gogh-Monticelli", alla même bien au-delà du projet initial, puisque elle regroupe, outre 35 œuvres de Monticelli, quelque 18 Van Gogh. Le rayonnement culturel de Marseille ne s'arrête toutefois pas là pour Mario Garibaldi. La mode en fait aussi partie. Surtout lorsque, elle aussi, envisage de franchir les frontières.
«Ainsi que le suggère la création de l'artiste Michelangelo Pistoletto présentée récemment à la Galerie of Marseille sous le titre "Love Difference, Mar Mediterraneo" et représentant une table dont les contours reprennent les pourtours de la Méditerranée, je pense que nous devons tous nous mettre autour d'une table pour envisager l'économie et la Culture à l'échelle euroméditerranéenne. Le projet de Cité Euroméditerranéenne de la Mode, impulsé par l'IMM, s'inscrit complètement dans cette actualité et il suscite, à ce titre, tout mon enthousiasme ».
Pascale Meunier